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Art naïf ou expressionnisme ?
Jeux de mots superficiels ou questions métaphysiques ?
Fascination pour la vie et ses voluptés, ou attirance morbide pour l'imagerie fantastique ?
  L'oeuvre de Jean Velliot, peintre français né à Paris en 1920 et mort à Dieppe en 1999, est fascinante parce qu'elle est double. On oscille constamment entre dérision et réflexion, entre grotesque et profondeur. Le trait de l'artiste est du reste à l'image de cette dualité, à la fois simple, presque enfantin, et rempli de circonvolutions comme autant de chausse-trappes, qui apportent un sens inattendu.

  Jean Velliot se définissait avant tout comme un "manuel". Son admiration allait "vers les gens qui accomplissent leur travail du mieux possible". "Même s'il ne s'agit que d'un boulanger ou d'un boucher qui font bien leur travail, explique-t-il dans une interview, je trouve que c'est plus important que les discours intellectuels dont on nous abreuve".

  Ce ne serait donc pas lui faire honneur que de gloser sur son travail ; contentons-nous d'admirer ses oeuvres, et de nous laisser porter par les émotions que ce grand peintre sait admirablement susciter.